On chiale toujours, Charlie.

8 janv. 2016






Un an après.
Le sujet est toujours brulant d'actualité.
On chiale toujours, Charlie.

J'essaie de prendre du recul. De mieux me renseigner, de mieux réfléchir, de mieux comprendre.

Et je me dis que j'aime ce pays.

J'aime le voir réagir.

J'aime le voir commencer à se dire que c'est la faute à la bêtise. J'aime le fait qu'il prône la tolérance et l'amour de l'autre. J'aime le fait qu'il n'ait pas la vindicte aveugle.

J'aime le fait qu'il ait la révolte en lui, et que quand il se sent menacé, il sait descendre dans les rues et rejouer les notes de la prise de la Bastille.


J'aime voir qu'il commence à se rendre compte que non, c'était pas que par bêtise.
Qu'il y a bien un ennemi. Qu'il n'est pas que territorial. Qu'il est aussi idéologique.
Et qu'il faut le combattre fermement.
Aux armes, bordel !

J'ai beau lire, je ne comprends pas.
Je ne comprends pas pourquoi l'obscurantisme frappe à nos portes et pourquoi la plupart des gens haussent les épaules comme si ce n'était pas très important finalement. Ce désengagement me sidère.
Je ne comprends pas pourquoi le français moyen n'est pas plus fier de sa propre culture.

C'est incompréhensible, alors je ne comprends pas.

Je me dis que peut-être, l'année prochaine, les tensions auront explosé. Qu'on sera peut-être pris dans un vrai contexte de guerre mondiale.
Ou peut-être que tout sera apaisé, au contraire. Qu'on aura démontré que non, on a pris les leçons du passé et que non, y en aura plus jamais des guerres mondiales.

Plus que jamais, l'avenir est incertain.
Et ce n'est pas vraiment le moment de se désunir.

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